Cette Charte a été signée en septembre 2016 entre le Ministère de la Culture et de la Communication et la Commission nationale consultative des Gens du Voyage. Elle étudie les questions en lien avec les gens du voyage, notamment leur mode de vie mobile, et fait des propositions pour leur garantir l'accès aux droits, en particulier aux droits culturels et aux droits des femmes.
La Charte reconnaît l'importance des savoirs traditionnels en tant que source de richesses et l'importance de la diversité et de sa protection. Elle estime que la culture, qui ne se réduit pas aux productions artistiques mais comprend également tout ce qui permet aux individus d'appréhender le monde et les rapports sociaux, joue un rôle central dans la question des gens du voyage et Tziganes de France et dans la garantie de la démocratie et de l'État de droit. En prenant cette posture, les auteurs de la Charte espèrent lutter contre le racisme et aider à la revalorisation et la reconnaissance de tous les artistes vivant en France, y compris les gens du voyage.
La Charte définit notamment les objectifs suivants :
- L'animation et la qualification des réseaux, pour développer, soutenir et qualifier les structures et les associations culturelles notamment en se basant sur les réseaux auxquels elles sont déjà liées et sur les ressources culturelles locales ;
- Modifier le regard de la population sur les gens du voyages ;
- Reconnaître la citoyenneté, la mémoire, l'identité et la culture des gens du voyages ;
- Leur donner le meilleur accès possible à la culture du territoire ;
- Reconnaître la participation des gens du voyages à l'offre culturelle française
- etc.
La commission consultative aura ainsi un rôle de consultant sur les textes législatifs intéressant les gens du voyage. Le Ministère de la Culture et de la Communication animera le réseau « Culture des Gens du voyage et Tziganes de France » (GDVTDF) et coordonnera les divers partenariats, notamment au niveau du maillage territorial.
