La 25ème édition de FESPACO, l’un des plus grand festival du film panafricain sur le continent, se déroulera du 25 février au 4 mars 2017 dans la capitale du Burkina Faso, Ouagadougou. Organisé tous les deux ans, il propose des projections cinématographiques en zones rurales grâce aux nombreuses subventions d’organisations internationales dont il bénéficie.
Le FESPACO a été créé en 1969 alors qu’aucune structure de cinéma n’existait au Burkina Faso. Il est né d’un militantisme culturel de la part des populations africaines pour lutter contre le faible impact de la production cinématographique africaine sur les populations locales. L'objectif principal du festival est de “décoloniser” les écrans, en diffusant davantage de films africains, et de fédérer les cinéastes africains. Ce festival a contribué à un véritable mouvement culturel africain et a su attirer de nombreux professionnels du cinéma.
La Côte d'Ivoire sera à l'honneur de cette 25ème édition, qui portera sur le thème des “Formations et métiers du cinéma et de l’audiovisuel”. La place d’honneur faite à la Côte d’Ivoire s’explique par les efforts déployés par le Ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire. Le premier responsable de ce département, Maurice Kouakou Bandaman, avait passé une dizaines de jours auprès des participants lors du festival de 2015.
La Côte d’Ivoire a effectué une visite officielle le 28 novembre afin de prendre connaissance de ce qu'implique le fait d'être invité d’honneur du festival. Des rencontres professionnelles auprès des différents départements du festival ont également été programmées. La Côte d'Ivoire a désiré construire « Le Village Akwaba », un espace récréatif, artistique et fédérateur des peuples ivoiriens et burkinabè dans leur diversité culturelle et culinaire.
Cette édition sera consacrée à la formation aux métiers du cinéma. Avec l’avènement du numérique, cette formation devient capitale pour quiconque souhaite travailler dans ce domaine. L’Afrique manque de moyens logistiques, matériels, humains et financiers pour donner à ses professionnels une formation efficace et même les écoles spécialisées ont du mal à s'adapter au développement fulgurant des nouvelles technologies. Ce festival est donc l'occasion pour les acteurs du cinéma de soulever ce problème auprès des pouvoirs publics afin d'élaborer avec eux des stratégies efficaces et inclusives pour remédier à ces lacunes.